Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/341

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Le lendemain matin, sa femme de chambre, ne l’entendant pas sonner, entra chez elle ; il était onze heures… elle s’approcha du lit et n’entendit aucun mouvement ; elle ouvrit la fenêtre, et poussa un cri perçant qui attira tout ce qui était autour de l’appartement de Mathilde. Alphonse, plus intéressé que les autres, par conséquent plus attentif à tous les bruits qui venaient de ce côté, entra le premier. À la vue du spectacle qui s’offrit à lui, il tomba sans connaissance près du lit.

Mathilde était morte !

La lettre adressée à Alphonse ne contenait que ces mots :

« Alphonse, je suis heureuse du bonheur des anges, et c’est à toi que je le dois ! Merci, mon ami, merci !… Je veux m’endormir dans ce bonheur tout divin, dans cette extase où tu m’as laissée… Adieu !… je t’attends bientôt… tu viendras me joindre, ami, car tu m’aimes et tu ne vivras pas sans moi ; pardonne, par-