Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/42

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crépines d’or, au-dessous du portrait du roi de Portugal. En face de lui, sur un très-beau tapis de pied, étaient deux coussins de brocart d’or ; pour l’ambassadrice… En entrant dans la salle, un examen rapide lui fit voir cet arrangement, un autre coup-d’œil avertit une jeune fille de sa suite de son devoir. Elles étaient au nombre de douze, toutes magnifiquement vêtues, les bras et les jambes chargés de cercles d’or, de files de perles et de corail. Ces jeunes filles étaient toutes des premières familles de Matamba, et n’en étaient que plus dévouées à leur royale maîtresse. Au regard que celle-ci lança sur le groupe, toutes parurent se disputer l’honneur d’y répondre. Enfin la plus jolies des jeunes négresses et la plus magnifiquement vêtue vint se mettre à genoux sur le tapis de pied ; puis, se courbant, elle s’appuya sur ses deux mains formant ainsi avec son dos un siège pour la princesse, qui s’y assit comme elle l’eût fait sur un divan. Le vice-roi