Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/126

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Suisse qui avait été jusque là dérobée par les soins de ses guides, qui ne voulaient pas prendre sur eux la responsabilité d’un péril dans lequel sa vie eût été compromise… Mais, les chemins étant praticables quoique encombrés, dangereux, ils lui proposèrent de faire cette route, et la jeune enthousiaste puisa de nouvelles forces dans cette excursion d’une nouvelle nature, qui devait oculairement exalter son imagination déjà si impressionnable.

Mais, quelque plaisir qu’elle trouvât dans cette course, il la fallut suspendre pour revenir à Beaumont. Anna n’avait jamais eu de sœur, mais sa sœur de lait lui en tenait lieu par l’affection, et aussitôt qu’elle apprit à Moësa même qu’elle était malade, le voyage fut suspendu. Toutes les découvertes demeurèrent sans attrait devant le danger d’un être qui l’aimait. Anna dit adieu au nouvel Éden qu’elle avait découvert, et retourna à Beaumont…