Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/13

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carrière de son père, et qui aimait la guerre, avide de connaître tous ces temps lumineux de l’empire, venait-il aussi avec un plaisir qu’il ne cachait pas au vieux soldat, écouter les récits de ces grandes batailles auxquelles il avait assisté. Cette histoire de nos gloires, racontée par un aide-de-camp de Napoléon, avait une magie toute-puissante sur Raymond. C’était avec un recueillement religieux qu’il écoutait les paroles du général. Satisfait de l’attention qu’il lui donnait, le comte de Roverella lui en savait doublement gré, parce que la déférence et l’admiration d’un jeune homme aussi profondément instruit dans toutes les sciences que l’était Raymond, accusaient sa femme et sa fille : la première, pour les interruptions fréquentes que ses continuelles souffrances lui faisaient apporter à des récits qu’elle avait entendus d’ailleurs quelquefois bien souvent répéter, et Anna pour les distractions qu’elle ne pouvait retenir…