Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/159

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— Lisez-la, lui dit-il : je tiens à ce que vous sachiez que l’homme qui vous est recommandé n’est pas un agitateur et un fléau du repos public… je suis innocent enfin !… mais il fallait des victimes… il fallait frapper… et, pour ne pas porter de coups dans l’air, on m’a garrotté et livré au bourreau !

M. Van-Rosslyn lisait la lettre de M. Martin.

— Général, dit-il après l’avoir lue, permettez-moi de vous offrir ma maison ; vous logerez chez moi, et ma famille sera la vôtre… ma mère était Française, général, je suis donc votre compatriote, non seulement par le cœur, mais aussi par le sang, et c’est surtout dans des circonstances comme celle-ci qu’il s’agite et bouillonne à la vue des horreurs qui se commettent en France… Laissez-moi donc obtenir quelque soulagement en réparant, autant qu’il est en moi, les iniquités qu’ils commettent là-bas. Le voulez-vous ? — Allons !… c’est convenu, n’est-ce pas ?… vous demeurez ?…