Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/16

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profondeur de pensée, on retrouvait toujours non seulement sa nature de femme, mais une nature toute d’amour et de douceur. L’extrême délicatesse de ses formes, la pureté de ses traits, une blancheur pâle, mais non une pâleur maladive, de longs cheveux noirs, fins et lustrés, lui donnaient une apparence exquise de grâce et de charme… En voyant une si ravissante créature frémir et trembler à la voix impérieusement tonnante de son père, on ne pouvait s’empêcher de la comparer à une belle fleur exotique hors de sa cloche de cristal fléchissant sous la bise du nord ; en elle tout était harmonie et douceur, car son âme était forte en même temps qu’elle savait aimer.

Raymond venait un jour de lui expliquer le mouvement d’une planète qu’elle voulait connaître, lorsqu’il remarqua sur le visage de la jeune fille une altération sensible : comme elle n’était encore qu’une enfant, et qu’une trop grande assiduité pouvait nuire au développement