Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/164

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rougit et sourit en même temps… mais sans embarras, et répéta seulement d’une voix moins élevée :

— Faut-il préparer le pavillon du jardin, mon oncle ?

— Oui, mon enfant… donne les ordres à l’instant… Général, c’est ma niéce Sarah Weistz : la fille d’une sœur bien-aimée que j’ai perdue il y a dix ans ! Elle mourut à Batavia, dont son mari était gouverneur… il la suivit de près… et l’on m’amena un jour cette petite… avec une fortune à faire prospérer… une belle fortune, ma foi !… comme si Dieu pouvait lui rendre dans cela ce qu’il lui enlevait !… Allons, va, mon enfant !…

Il l’embrassa et la jeune fille, s’élançant bondissante dans le parc, disparut bientôt à travers les arbres.

— Oui, poursuivit M. Van-Rosslyn, paraissant suivre une pensée intérieure, depuis le jour où elle est entrée dans ma maison, la joie et le