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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/163

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Je vous ai dit qu’elle avait dix-huit ans, cette jeune fille si charmante. Ses cheveux étaient noirs, sa peau blanche comme un satin doublé de rose ; elle avait enfin tout ce qui fait une jolie femme ; et tout cela était plus complet en elle qu’Alfred de Sorcy ne l’avait vu dans aucune autre.

Elle était vêtue d’une robe de mousseline blanche, et avait devant elle un tablier de moire noire. Ses cheveux étaient relevés par un peigne d’écaille, et elle tenait à la main un grand chapeau de paille : elle revenait du jardin.

En voyant un étranger avec son oncle, elle s’était arrêtée et avait entendu leur conversation… et tout aussitôt, avec ce naturel naïf de la jeune fille joint à l’hospitalité cordiale de la femme flamande[1], elle avait confirmé l’invitation de son oncle, ne pouvant croire qu’elle fût refusée. En voyant le général la regarder avec une sorte d’étonnement admiratif, elle

  1. Voyez, à cet égard, les charmans articles de M. H. Berthoud.