Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/169

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Et s’inclinant légèrement, elle fut bientôt hors de la vue, emportant les fleurs qu’elle

    étudié Gudin, et dans les nombreux tableaux dont son pinceau a enrichi sa belle maison, on reconnaît le faire de cet habile maître.

    Tous deux musiciens, ils attirent chez eux ce que Paris voit et renferme de grands talens, de notabilités en tous genres. Les Jeudis de M. et madame Panckouke sont connus pour des réunions où l’on entend de la musique parfaite… Il achète des tableaux des grands maîtres ; c’est lui qui vient d’acquérir le beau fragment de Gérard (sa Junon), belle partie d’un grand tableau inachevé. — M. Panckouke vient de faire faire des meubles pour un cabinet, qui sont d’une magnificence royale. Ce sont des fauteuils en bois d’ébène ; sur les bois sont appliqués des camées antiques, des mosaïques de Florence, de magnifiques agathes, et tout cela d’une dimension telle, que l’on ne peut croire à la réalité de ce qu’on voit ! Mais ce qui accompagne les fauteuils est plus beau encore. C’est un secrétaire et deux casiers également en ébène : les portes sont faites de trois tableaux d’une immense dimension, peints par madame Panckouke avec la perfection de talent qu’on lui connaît. Le secrétaire a pour ornement une magnifique collection de médailles d’or antiques et modernes, et du plus grand prix, ainsi que des agathes et des camées. Je ne puis dire combien c’est vraiment une belle chose que ce cabinet ainsi meublé. — Il s’y trouve une foule de raretés ensuite que je ne puis même énumérer.

    Il y a à Paris beaucoup de maisons richement et élégamment