Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/188

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s’écria le vieux Flamand… et où le malheur ne vous atteindrait-il pas ?

— Dans la tombe !…

— Oh monsieur !… général !… c’est très mal ce que vous dites-là !… très-mal ! C’est une mauvaise parole !… vous ne pensez pas ce que vous dites-là, général, n’est-il pas vrai ?…

Alfred secoua lentement la tête…

— Tout est mystère en nous !… qui sait si le bonneur n’est pas là ?…

Ils étaient alors dans une allée assez sombre mais, malgré la demi-obscurité, M. Van-Rosslyn aperçut sur le visage d’Alfred une expression presque effrayante. Ils marchèrent encore quelque temps ensemble, et le général, ayant serré la main de M. Van-Rosslyn, disparut tout-à-coup dans l’épaisseur du bois.

M. Van-Rosslyn demeura comme frappé d’une sorte de vague terreur. Ces paroles de mort articulées par des lèvres jeunes… cette volonté de quitter la vie quand on en jouit dans