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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/204

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— Oui, dit-elle enfin en donnant ses deux mains avec un abandon touchant de confiance à Alfred, oui, je serai votre sœur, votre amie, votre consolation. Comptez sur moi !

— Oh ! merci ! merci ! je serai donc heureux par la confiance d’une amie… par cette noble faculté de l’âme ! Encore une fois, merci !… Et, prenant les deux mains de Sarah, il les serra dans les siennes… les pressa sur ses lèvres, les posa sur son front, sur son cœur… et, attirant doucement Sarah à lui, il la baisa au front, et cette chaste caresse fut comme le sacrement qui liait entre elles ces deux âmes si bien faites pour s’entendre, et qui, en effet devaient être unies !

En ce moment ils entendirent la voix de M. Van-Rosslyn : il était inquiet de sa nièce et d’Alfred et venait au-devant d’eux.

— Le thé vous attend, Sarah, et les beurrées seront manquées si vous ne venez pas !… Qu’avez-vous donc fait de cette méchante fille, général ?