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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/205

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Sarah, trop émue pour répondre, se hâta de rentrer au château, et pour cacher son émotion elle s’occupa aussitôt de servir le thé. Alfred, dont l’émotion n’avait pas la même cause, répondit à M. Van-Rosslyn qu’il avait rencontré Sarah au moulin, et, qu’ils en venaient directement.

M. Van Rosslyn ne dit rien : mais il fut heureux de cette réponse ; le moulin, quoique à l’extrémité du parc, n’était qu’à une distance facile à parcourir en quelques minutes. Le trajet avait donc été rempli par un entretien intéressant. Parmi les vœux secrets que formait le bon vieillard, un surtout lui était cher… mais liberté entière ! cette devise si chère, c’était surtout dans cette circonstance qu’il la fallait mettre en usage ; il ne dit donc rien de plus et ils rentrèrent au château.

En se retrouvant à une grande clarté après un évènement intéressant dans sa vie, on éprouve une sensation qu’on ne peut décrire.