Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/241

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et méchant qui accompagna ces dernières paroles.

Alfred revint de la chasse avec M. Van Rosslyn. Apprenant que le marquis d’Erneville était au château, il se hâta d’accourir. En le voyant, il se jeta dans ses bras avec l’effusion d’un bon cœur…

— Toi à Bruxelles ! s’écria-t-il… et par quel motif ?

— Pour te voir. Uniquement pour cela…

— Vraiment ! dit M. de Sorcy avec un étonnement naïf.

— Oui, j’ai une grâce à solliciter de toi. Tu viens d’être nommé à l’un des premiers emplois dans l’état-major de la division ; je suis attaché, moi, à un régiment qui est confiné dans le fond des Basses-Alpes ; voilà deux hivers que je passe à Gap et à Draguignan, et, ma foi, je ne veux plus recommencer cette triste vie, et c’est toi que j’ai choisi pour être mon