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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/26

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naturellement une pose gracieuse, cet ensemble n’était peut-être pas au-dessus d’une beauté plus complète, comme régularité, mais composait un charme qu’on ne pouvait comprendre qu’en ayant vécu près d’elle. Elle avait surtout comme un sens vague qui semblait lui faire chercher au ciel ce qu’elle ne pouvait trouver ici-bas !… Et puis, comme obéissant à un autre instinct, elle reportait son regard vers la terre pour y rencontrer aussi des objets chéris… parmi ces fleurs qui l’avaient admise parmi elles… adoptée !… et dont elle avait étudié les mœurs, les amours et l’histoire ; car les fleurs ont aussi une vie presque intellectuelle… Et, dans son mysticisme, Anna avait donné encore plus d’extension à l’existence de ces êtres parfumés… Elle l’attachait dans sa pensée à ceux qu’elle aimait !… Elle était de même pour l’astronomie ; c’était avec cette candeur, cette première foi vive que les bergers de l’Orient mirent à interroger le ciel pour qu’il les guidât vers la