Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/262

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Venez… allons, un bon mouvement. Voulez-vous que je fasse prévenir madame de Bellay que vous l’irez prendre ?

Sarah réfléchit un moment.

— J’irai, dit-elle enfin à son mari : faites dire à Caroline que j’irai la prendre à une heure.

— Eh bien ! voilà qui est beaucoup mieux. Que diable ! vous vous enfermez dans votre chambre et fuyez le soleil même : comment ne pas être malade ? Savez-vous que vous n’êtes plus aussi jolie ? Adieu, je me sauve ! Je vous reverrai là-bas ! Vous savez où est le rendez-vous ? Au Ranelagh. À propos, si René vient ce matin, gardez-le pour vous donner le bras.

— Mais, mon ami…

— Eh bien !… qu’est-ce ?

— Est-il convenable qu’un aussi jeune homme que M. d’Erneville soit aux yeux du monde dans une sorte d’intimité avec moi ?

— Le monde n’a rien à voir dans ce que je trouve bien. Je connais René : ce n’est pas