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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/261

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Sarah songeait au mensonge de M. d’Erneville, qui disait avoir vu Alfred par hasard et de loin, à la Comédie-Française.

— Sarah, dit Alfred, Sarah ! ne voulez-vous pas me répondre, mon amour ?

Et, la baisant au front, il remarqua des larmes dans ses yeux… il fronça le sourcil.

— Qu’avez-vous donc ? avez-vous reçu de mauvaises nouvelles de Bruxelles ?

Sarah fit un signe négatif ; elle n’osait parler ; si elle eût dit un mot, elle aurait fondu en larmes.

— C’est qu’en vérité vous avez l’air de pleurer sur la mort de tout ce qui vous est cher… Adieu : Flore court ce matin au bois de Boulogne contre Jack King, et M. de Jermerloff et moi nous avons résolu de courir nous-mêmes, et de ne pas confier l’honneur de nos bêtes à des jokeis insoucieux sur d’aussi graves matières… Je n’ai donc pas plus de temps qu’il ne m’en faut pour me préparer. Venez nous voir, chère amie, cela vous fera du bien !