Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/270

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René dit quelques mots insignifians qui tendaient à changer la conversation. Madame de Bellay, qui avait cru reconnaître la livrée brune et or et la belle tenue des gens de M. de Sorcy, revenait toujours à l’homme qu’elle avait vu tout-à-l’heure. Dans le même moment une femme à cheval, sortant de l’intérieur du bois, vint au galop s’arrêter près de la calèche en riant aux éclats avec l’homme qui l’accompagnait. Sarah détourne la tête et reconnaît son mari, qui, en la voyant, fit une exclamation qui peut-être ne fut pas de plaisir.

— Vous ici, Sarah ! vous m’aviez dit que vous ne sortiriez pas !…

— Est-ce donc une obligation de ne jamais changer de projet, et surtout de prendre la résolution de venir se promener en calèche au bois de Boulogne, lorsque tout Paris a cette fantaisie ? répondit la comtesse avec un peu d’aigreur et d’émotion causées par l’impertinence de la femme qu’accompagnait M. de Sorcy : elle regardait