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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/271

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Sarah avec une telle expression qu’il aurait fallu de l’insouciance et non de la patience pour demeurer silencieuse devant une telle personne. Lorsqu’elle eut contenté sa curiosité, elle fit un salut de la main à Alfred, et, donnant de l’autre un léger coup de cravache à son cheval, elle s’éloigna rapidement, suivie de son domestique.

— Voilà une femme qui monte bien à cheval, s’écria madame de Bellay avec admiration : j’ai habité quatre ans l’Angleterre, et je n’y ai vu aucune Anglaise qui montât aussi bien et surtout aussi gracieusement que cette dame. Peut-on savoir son nom, monsieur de Sorcy ? demanda-t-elle à Alfred, qui était demeuré tout soucieux auprès de la calèche, mais paraissant suivre par la pensée celle qui s’éloignait.

Cependant il répondit à madame de Bellay :

— C’est madame de Vauchamps.

— Oh ! s’écria étourdiment madame de Bellay, je ne m’étonne plus que vous lui serviez d’écuyer !… Puis, s’apercevant de sa faute, elle