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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/297

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pour vous révéler cette ancienne histoire, si madame du Bellay ne vous avait pas fait croire à ce qui n’est pas… enfin…

— Eh bien ! dit Sarah toute palpitante d’inquiétude.

— Eh bien ! que puis-je vous dire ?… madame de Vauchamps a connu Alfred il y a bien des années… il y a dix ans, je crois ! et alors…

— Alors, il l’a aimée, s’écria Sarah ; n’est-ce pas cela ?

— Oui.

— Oh ! mon Dieu, je vous remercie ! quel bien vous me faites !… vous m’ôtez un poids accablant de la poirine… je respire maintenant ! Oh ! merci… merci !…

Et la naïve créature lui tendait ses deux mains en lui répétant de sa douce voix : Merci… merci !…

— Ainsi donc, dit Sarah en souriant au travers de ses larmes, il l’a aimée il y a dix ans ?… que m’importe ? Puisqu’il a cessé de l’aimer