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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/324

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souffrance qu’à mesure que ses idées renaissaient avec ses forces… Elle reconnut d’abord René, et son premier mouvement fut de se jeter dans ses bras comme dans ceux d’un frère, et de lui demander assistance et pitié…

— Vous aurez toutes deux, ma malheureuse amie… Ne savez-vous pas que mon cœur et mon bras sont à vous ?… Calmez votre désespoir…

Sarah sanglotait… Une seule pensée dominait dans cette ame si noble et si tendre…La fortune !… voilà donc pourquoi Alfred l’avait épousée !… La fortune !… Des cris de rage se mêlaient aux sanglots de désespoir qu’elle poussait en se roulant sur le divan où elle était couchée… Tout-à-coup elle regarde autour d’elle : — Où suis-je ?… dit-elle en se soulevant et de l’air de l’effroi.

— Chez ma mère !…

— Chez vous ! s’écria l’infortunée avec un cri déchirant.