Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/349

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souffrans… Vous savez que le jeune Dherbelay s’est marié : il a épousé la filleule de la maréchale, mademoiselle de Brunel. Le jour du mariage, nous allâmes à la messe de célébration dans la petite église de Saint-Louis-d’Antin. La maréchale et moi, nous assistâmes à la cérémonie et nous repartîmes ; mais, après la bénédiction, pour éviter de nous trouver avec la foule, nous nous retirâmes dans une chapelle latérale, la seule, je crois, qui existe dans cette petite église ; mais, à peine y fûmes-nous, que la maréchale me fit signe de ne pas troubler une dame qui sortait du confessionnal elle pleurait avec une telle abondance de larmes et poussait des sanglots si profonds, qu’elle nous intéressa sans la connaître. Ma femme se tint près d’elle, et moi je l’observai. Sa taille élégante, sa mise recherchée, tout ce qui l’entourait, et qui était vraiment remarquable, me donna, je vous le répète, un vif intérêt pour cette femme, dont les mains, encore dégantées et d’une beauté