Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/355

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ferme résolution d’être ce qu’il devait pour Sarah, et ne douta pas que Louise ne l’aidât à rentrer dans la voie qui convenait à tous deux. La confiance qu’Alfred avait en cette femme prouvait qu’elle avait sur lui un empire que celui de Sarah ne pouvait balancer.

Tandis que cela se passait, quelle était la vie de cette infortunée ? le malheur et les peines qu’amène l’excès d’une passion profonde réduite au désespoir… Frappée de découragement, souffrant de tout ce qui fait souffrir le cœur, Sarah demandait chaque jour à Dieu de l’appeler à lui… Maintenant un lien puissant et sacré lui imposait la loi de vivre cependant… Elle était mère !… le jour de la fatale découverte de l’Opéra, elle voulait le confier à Alfred !… elle était pure alors !… Qu’était-elle devenue depuis cette nuit infernale où le démon s’était emparé de sa vie !… Le lendemain, lorsqu’elle voulut dire à son mari qu’il était père, qu’elle était enceinte enfin…