de la confiance que cette noble créature lui avait donnée, et il a tenté de lui faire oublier ses devoirs ; mais elle vous est trop attachée, la pauvre enfant et jamais elle ne vous oubliera pour un homme comme M. d’Erneville. Au surplus, écoutez : il est un moyen, simple de tout arranger : après les propos qui ont circulé, rien ne serait plus maladroit que de prier M. d’Erneville de se retirer de votre état-major ; mais il est tout simple qu’il monte en grade, et même chez moi. Le mariage d’un de mes aides-de-camp, de M. Dherbelay, laisse une place vacante dans mon état-major, je vous l’offre pour lui…
Alfred, pénétré de cette bonté dont il sentait le prix, remercia le maréchal avec une vive émotion.
— Ah ! mon ami, si je puis être assez heureux pour contribuer à ce que votre intérieur devienne ce qu’il a été long-temps, je serai trop récompensé…
Alfred sortit de chez le maréchal avec une