Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/365

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donner le regret d’être venu. Mais au fond elle était bonne, et bientôt elle se montra à son égard la même qu’avant son exil. Toutefois elle parla sévèrement à Alfred de madame de Vauchamps, ne lui cacha aucun des bruits qui couraient sur le compte de M. d’Erneville et de Sarah, lui en donna tout le tort, et conclut à ce qu’Alfred devait enfin revenir à sa femme et finir toute cette histoire scandaleuse. Elle approuva fort le plan de mettre René auprès du maréchal, et pressa Alfred de commencer sa réforme dès le même jour.

Il sortit de chez sa vieille amie plus accablé que lorsqu’il avait quitté le maréchal. Madame de Saint-Aignan avait touché à la plaie d’une main rude, ce qui n’est pas ordinaire à une femme ; mais elle croyait que la sévérité peut faire du bien, et son système était de frapper fort sans savoir si elle frappait juste.

En rentrant chez lui, Alfred trouva toute la maison dans le trouble. Sarah avait été fort