Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/364

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voir une amie de sa mère, dont les avis devaient être suivis par lui comme si cette mère avait vécu. La marquise de Saint-Aignan avait une grande connaissance du monde, et elle aimait tendrement Alfred.

Il la trouva étrangement prévenue contre lui. Depuis son retour, il avait négligé ses anciens amis pour ne voir que la société de madame de Vauchamps. La marquise de Saint-Aignan était dévote et susceptible en même temps, deux choses assez importantes dans l’habitude de la vie sociale pour influer sur le bonheur des personnes vivant avec ceux qui en sont affectés. La piété, c’est une autre affaire ; mais les personnes dévotes !… la plupart d’entre elles ressemblent aux vieilles tourières de couvent dans les comédies. Les originaux ont disparu et nous ont laissé de méchantes copies dont je connais bon nombre.

En voyant Alfred, madame de Saint-Aignan parut l’accueillir assez sèchement pour lui