Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/38

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rait heureuse que par un amour profond et partagé… mais elle était encore trop jeune, selon lui, pour qu’il surveillât la jeune fille aussi attentivement qu’il l’avait fait pour son éducation.

Lorsque l’heure en sera venue se disait-il avec la sollicitude d’un père, quel trésor je donnerai à l’homme qui saura le mériter !…

Et il regardait Anna avec cette bienveillance du cœur, mais qu’il ressentait pour elle, et qui alors était, en effet, le premier intérêt de sa vie.

En l’écoutant Anna avait secoué sa tête avec une sorte de mutinerie toute gracieuse :

— Ainsi donc, lui dit-elle, vous, qui n’êtes contredisant pour personne, vous l’êtes pour moi !… vous ne voulez pas que je sois heureuse quand je vous répète que je le suis !… Mais laissons cela !… Voyons, je veux donner un nouveau nom à mon étoile … comment l’appellerai-je ?… il me semble, d’un autre côté,