Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/39

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que lui enlever son ancien nom, c’est de l’ingratitude…

— Et comment voulez-vous la nommer ? demanda Raymond en souriant malgré lui de cette pensée enfantine au milieu des graves paroles du bonheur ou du malheur de toute une vie…

— Je voudrais la nommer Raymond, dit Anna en rougissant, mais d’une voix calme et le regard assuré.

— Chère petite !!…

Et Raymond fut touché de cette simple parole, qui lui disait toute l’affection de cette âme de jeune fille, mais que cependant il ne voyait que comme celle d’une sœur pour son frère… il ne pouvait être éclairé, au reste, car non seulement ses yeux étaient fermes, mais ils devaient l’être, comme nous le verrons plus tard.

Cette même année, la Grèce poussa un premier cri de détresse, que suivit aussitôt son