Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/42

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secondaire ; il prit la main de sa sœur adoptive, et, la serrant dans la sienne, il lui dit de ces paroles banaes qui sont toujours prêtes pour les occasions comme celle où il se trouvait…. Anna ne comprit pas d’abord que Raymond lui répondait sans s’écouter lui-même, et, lorsqu’elle le sentit, son cœur se serra !… elle secoua la tête sans parler… elle était tremblante et pâle…

— Non, dit-elle enfin à demi-voix et comme pour elle-même… je ne le supporterais pas !…

Raymond ne vit dans cette résistance à sa volonté que la faiblesse d’une femme devant une idée de guerre et voulant lui opposer sa propre domination pour l’emporter sur la gloire… Raymond le voyait ainsi, parce qu’il jugeait Anna d’après une autre femme… Il sortit donc de l’hôtel Roverella, et pour la première fois avec une sorte de sentiment pénible et tout aussi déterminé à partir ; mais, lorsque, le même jour, il communiqua son projet à sa mère, et qu’elle