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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/9

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core qu’imparfaitement, apprit de lui qu’elle ne devait point espérer dans l’avenir !… et cependant elle n’avait pas trente ans !… Elle recula d’abord devant cette longue suite de jours malheureux qui se présentaient à elle !… Mais elle était mère ! elle avait un enfant, une adorable fille !… elle devait vivre pour elle ! Que deviendrait la pauvre petite avec un tel père ? Je n’ai pas encore d’enfant, disait-il durement à madame Roverella… donnez-moi un fils qui soutienne le peu de gloire de mon nom… et alors je vous saluerai comme digne de le porter.

Des douleurs aiguës, suites de nombreuses blessures, redoublaient l’âpreté de son humeur, naturellement farouche. Personne ne pouvait aborder cet homme… sa fille elle-même en avait peur. Sa voix retentissante faisait fuir la pauvre petite, et puis elle ne revenait qu’en tremblant.

C’était pourtant une charmant enfant qu’An-