Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/96

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qui considérait le mouvement du premier satellite de Saturne.

— Regardez, Anna… et de la main il lui indiquait l’objet de son attention. Anna sourit tristement, et, se penchant hors de la calèche, elle fixa son étoile du nord… Elle était, ce soir-là, plus claire et plus brillante qu’elle n’avait jamais paru à Anna.

— Comme Arthur est beau ce soir ! dit-elle.

Raymond sourit :

— Enfant ! serez-vous aussi long-temps petite fille ?

Anna sentit son cœur se serrer… et Raymond ne put voir deux larmes qui roulèrent sur ses joues…

— Voulez-vous que nous écrivions votre découverte à M. Arago, Anna ?

Anna ne répondit pas… le mot du père Jean revint à sa pensée :

« Il ne vous a même jamais aimée d’amitié, car sans cela il vous eût devinée. »