Page:Académie Royale de Belgique - Bulletins de la classe des lettres, 1919.djvu/128

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affection quasi familiale et nous sentions, par l’intérêt qu’il témoignait à l’Académie, qu’il la payait de retour de tout son cœur. C’est avec une émotion que partageront tous ses confrères, que j’apporte ici, à notre cher mort, l’expression de notre suprême adieu.


NOTES BIBLIOGRAPHIQUES.

J’ai l’honneur «le présenter à l’Académie un volume intitulé : La Justice dans l’impôt, que vient de publier M. Jules Ingenbleek, docteur en sciences politiques et administratives. L’auteur n’est pas un inconnu pour notre Classe. Il s’est déjà fait un nom par ses études de sciences économiques et l’Académie a couronné son mémoire sur la contribution personnelle. L’ouvrage est clair, méthodique, bien écrit, d’une lecture je ne dirai pas attrayante, ce qui ne serait guère de mise en pareille matière, mais attachante par l’intérêt et l’actualité qui s’en dégagent. L’auteur n’appartient pas à la tribu, si nombreuse dans les circonstances critiques comme celles que nous traversons, de ceux qui rêvent de bouleverser de fond en comble la législation existante, pour édifier sur les décombres un système de leur invention tendant à réaliser d’emblée un idéal de justice absolue. Il reconnaît qu’en matière d’impôts ce serait là poursuivre « la quadrature du cercle ». Mais il estime qu’il faut y tendre le plus possible et c’est ce qui l’amène à préconiser un système visant a établir graduellement un impôt sur le revenu global de chaque contribuable. Son travail comporte naturellement une critique mordante et assez justifiée de notre vieux système d’impôts, en premier lieu de nos impots indirects, qu’il montre pesant surtout sur la classe la plus nombreuse et la moins fortunée des populations. Cependant il os - -