Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/174

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DISCOURS


DE M. LE COMTE DE CARNÉ


PRONONÇÉ DANS LA SÉANCE PUBLIQUE DU 4 FÉVRIER 1864, EN VENANT PRENDRE SÉANCE À LA PLACE DE M. BIOT.




Messieurs,


Les écrivains honorés de vos suffrages n’ont pas à se défendre de l’émotion qu’ils éprouvent en venant s’asseoir au milieu de vous. Cette adoption impose des devoirs au-dessous desquels les plus confiants pourraient craindre de demeurer. Cependant, lors même que votre choix est inspiré, comme aujourd’hui, par une bienveillance indulgente, il ne demeure pas sans profit pour les lettres : vous les servez en effet, d’une manière digne d’elles et digne de vous, en accordant quelquefois à la persévérance dans les mêmes tra-