Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/408

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des grands hommes, et découvrir de faiblesse dans les sophismes de quelques esprits puissants qui n’ont pas été des esprits droits.

Là aussi, cependant, par cette élévation et cette justesse de sens qui est en affinité naturelle avec les grandes vérités, par ce langage ferme et concis qui leur sied bien, M. Saisset n’est pas au-dessous de la tâche qu’il s’est imposée. Les Méditations sur la Providence dans l’univers, sur la Providence dans l’homme, sur le mystère de la douleur, comme s’exprime l’auteur, sont touchantes autant que fortes. Elles se lient à la pensée de religion et de prière, dernière fin de ce travail de logique et de science. L’Académie décerne un prix de trois mille francs à l’ouvrage de M. Saisset ayant pour titre : Essai de philosophie religieuse.

D’autres études fort diverses, d’attachantes biographies, des recherches de critique et de goût, d’heureux essais de poésie, des conseils et des tableaux de mœurs, ont fixé l’attention des juges. Mais, dans ce concours si varié, ils n’ont pas cru devoir marquer par quelques légères inégalités de récompense une différence de mérite souvent plus sentie que démontrée. Huit ouvrages ont paru dignes chacun d’une médaille de deux mille francs, qui les distinguât, sans les classer entre eux. Un de ces ouvrages a pour titre : « Le Chancelier d’Aguesseau ; sa conduite et ses idées politiques ; son influence sur le mouvement des esprits, pendant la première moitié du XVIIIe siècle, etc., » par M. Francis Monnier, professeur au collège Rollin. Un autre est intitulé « Pellisson ; étude sur sa vie et ses œuvres, etc., » par M. Marcou, ancien élève de l’École normale, agrégé des classes supérieures des lettres. Un autre a pour sujet la