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Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/446

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ressortir avec force quelle fut, à certaines époques, la grandeur morale du peuple grec. Il le suit sous Alexandre et jusqu’à la conquête romaine ; et il donne, en deux volumes, une vue générale et vraie de cette vaste histoire, un précis substantiel et coloré où les choses sont bien étudiées, et, quand il le faut, senties avec âme.

L’Académie décerne à cet ouvrage, comme au précédent, une médaille de 2,500 francs.

Un traité des Études religieuses en France, depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours, est choisi comme se rapportant à un grand intérêt d’enseignement : l’auteur, M. l’abbé Duilhé de Saint-Projet, chanoine honoraire de Toulouse, dans le tableau qu’il a fait de la forte instruction du clergé au XVIIe siècle, n’a pas tout dit sur les controverses qui le divisaient : il n’est pas toujours impartial, même dans le passé. Mais il veut appuyer l’esprit de religion sur l’esprit de travail et de science. Le savoir laïque s’était élevé par l’émulation et le partage des connaissances que d’abord le clergé avait seul concentrées. L’auteur demande ici que, par un juste retour, l’enseignement religieux ne laisse en dehors aucun des progrès modernes, et joigne à la constance des traditions toute l’activité de la science. Le but est honorable, et l’ouvrage intéressant par le choix des détails et la vivacité du récit.

Un traité de bonnes œuvres pratiques, le Pouvoir de la Charité, ou Histoire de Blanche et de Mathilde, par Mme Marie de Bray, a été désigné comme un recueil d’excellentes leçons sur l’art de faire le bien, et sur la prudence qui doit s’unir à la bonté de cœur. Un tel livre ne s’analyse pas. Mais il méritait une place dans les prix Montyon, à côté