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Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/452

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mière, cette œuvre composite de Racine, puissante par la passion et la poésie, mais l’lphigénie antique, naïve, familière, le drame du poëte grec traduit en vers français dans sa vérité, et quelquefois dans sa pathétique douceur.

L’Académie ne pouvait méconnaître cet effort d’un homme de talent. D’autre part, une imagination de poëte, tout inspirée des souvenirs de l’île Bourbon, sa patrie, a jeté dans ses Poèmes et Paysages, et dans les Épaves, quelques accents d’une passion mélancolique et d’une rare mélodie. Les formes diversement élevées de l’art méritent même faveur. L’Académie partage le prix entre M. Léon Halévy et M. Auguste Lacaussade.

Une autre récompense fondée par feu M. de Maillé-Latour-Landry, pour un jeune écrivain dont le talent parût digne d’être encouragé à suivre la carrière des lettres, rappelait à l’Académie le nom de M. Frédéric Godefroy, et ses infatigables études sur notre langue. Elle lui accorde ce prix, qui peut s’attacher à toutes les vocations du travail littéraire, quand elles sont bien reconnues et fortement distinctes.

Le prix fondé par M. Lambert, pour l’homme de lettres digne d’une marque d’intérêt public, est accordé à M. Philoxène Boyer, que l’Académie avait déjà distingué pour des essais de littérature et d’enseignement public.

En dehors de cette revue nombreuse, l’Académie réserve une attention particulière pour l’ancien prix, nommé Prix d’éloquence. Le sujet proposé était une Étude sur le Roman, depuis l’Astrée jusqu’à René.

Trois discours seulement ont été présentés, dont un seul