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Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/451

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sur le besoin d’un but unique et le danger de trop s’étendre, le livre répond dignement au prix proposé.

L’Académie décerne ce prix aux deux volumes publiés par M. Camille Rousset ; elle souhaite que l’auteur, qui mêle depuis longtemps à l’activité de l’enseignement public le labeur des recherches, trouve plus de loisir pour compléter son œuvre par un second travail du même ordre, et retracer en partie du moins, dans la vie et l’administration d’un homme, l’histoire d’une grande époque de notre pays.

Une étude curieuse, et parfois nouvelle, sur la politique de Henri IV avait obtenu, l’année dernière, la seconde place dans ce concours d’histoire nationale.

L’Académie distingue, cette année, un travail plus étendu et de forme différente : L’Administration en France, sous le ministère du cardinal de Richelieu. Le mérite dominant est ici dans la précision des recherches, l’ordre et la proportion des divers points exposés, la justesse des vues et la ferme simplicité du langage.

L’Académie décerne à cet ouvrage de M. Caillet, docteur ès-lettres, le second prix fondé par le baron Gobert.

Le prix fondé par feu M. Bordin, pour l’encouragement de la haute littérature, permet à l’Académie d’honorer un travail poétique, dont elle avait accueilli le premier essai. M. Léon Halévy, digne d’un nom tant illustré dans les arts, a continué, sous le titre de la Grèce tragique, la traduction en vers d’une partie du théâtre grec. Avec les Euménides, Alceste, que la scène française n’a pas essayé d’imiter, nous avions devant les yeux l’Iphigénie en Aulide, non pas cette seconde création du génie, autrement admirable que la pre-