Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/517

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ne feront pas quici soit jamais accepté
Un jeune homme inutile à la société,
Un oisif.

MAURICE.

Un oisif ! c’est trop fort ! à quelle heure
Vous levez-vous ?

DUBREUIL.

Ah ! ah ! vous raillez !

MAURICE.
Que je meure
Si j’y songe ! En hiver, quand fait-on votre feu.
DUBREUIL.

À sept heures, je crois !

MAURICE.

Sept heures ! ah ! bon Dieu !
Sept heures !… Quand au jour vous ouvrez la paupière,
Moi, j’ai déjà brûlé pour vingt sous de lumière.
£t j’ai beau me presser,… ce qui reste du jour
Pour ce que je veux faire est mille fois trop court.

DUBREUIL.

Parbleu ! je voudrais bien savoir ce que vous faites.


MAURICE.

Ce que je fais ? Les arts n’ont pas de nobles fêtes
Que je n’en sois témoin ! Un beau livre parait ?
Toujours à l’applaudir je suis le premier prêt.