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Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/529

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SCÈNE V.


DUBREUIL, MAURICE.
DUBREUIL.

Eh bien, qu’en dites-vous ?

MAURICE.

Je dis, je dis qu’il faut l’adorer à genoux ;
Que son refus naïf enchante et fait sourire,
Et qu’au conseil d’État soudain je vais m’inscrire ;
Et quand je sortirai tout seul au premier rang,
Quand j’aurai mérité le titre d’aspirant.
Quand le nom d’auditeur grossira mes conquêtes.
Quand on m’aura choisi pour maître des requêtes.
Conseiller, président, et ministre en surplus.
Car, une fois lancé, je ne m’arrête plus !
Il faudra bien qu’enfin votre âme résignée
Me dise : Elle est à vous ! car vous l’avez gagnée !

(Regardant sa montre.)

Dix heures moins le quart ! Je cours et je revien !




SCÈNE VI.


DUBREUIL, puis VALENTINE.
DUBREUIL.

Va ! cours ! Je te prédis que tu ne seras rien !
Ha ! ha !