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Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/545

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MAURICE., (vivement).

Non pas ! Je fais des vers d’almanach ou de fête,
Des vers… d’homme inutile !

VALENTINE.

Oh ! non, ils sont très-bien.
Très-touchants ! Il est vrai que je n’y connais rien !

MAURICE.

Quels qu’ils soient, auprès d’eux nuls ne me font envie !
Je leur dois le moment le plus doux de ma vie.

(Il salue pour se retirer.)
VALENTINE., (à part et pendant qu’il s’éloigne).

C’est étrange ! Trouver tant d’âme, de fierté,
Chez un homme inutile à la société !

MAURICE., (se retournant vers elle).

Mademoiselle !

VALENTINE.

Quoi !

MAURICE.

Mais, si je ne m’abuse…
Vous m’appeliez !…

VALENTINE.

Moi ? Non.

MAURICE.

Recevez mon excuse ;
Mais, ayant entendu bruire à mon côté