Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/581

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Et qu’on devrait les forcer d’habiter
En des lieux où l’on pût monter.
Il exposait encor, d’une voix attendrie,
Que la pie et d’autres oiseaux
Choisissaient pour couver les arbres les plus hauts ;
Que leurs pauvres petits, au péril de leur vie,
Par la moindre tempête en tout sens ballottés,
De leurs nids dans les airs étaient précipités.
Un loup trouvait que lapins et belettes
Se creusaient méchamment des terriers trop étroits ;
Que des chasseurs et des tempêtes
On ne pouvait jamais s’abriter sous leurs toits.
La loutre allait aussi faire sa doléance,
Quand le roi rompit l’audience.
« J’aviserai, » dit-il. Mais il avait compris
Que ces honnêtes gens prenaient pour injustices.
Pour des abus et pour des vices,
Ce qui gênait leurs appétits,
Leurs intérêts ou leurs caprices ;
Et, sans aller loin de Paris,
Je leur connais bien des complices.