Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/586

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Bref, sur l’épaule du gamin,
Sur sa tête et ses bras ils se posent enfin,
Sans que la moindre peur les trouble et les agite.
Mais tout finit, surtout le pain ;
Et, l’enfant ne donnant plus rien,
Tous mes oiseaux prirent la fuite.
Du jeune Amphitryon dont ils prenaient congé,
Ses compagnons raillaient la tristesse profonde,
Quand un promeneur plus âgé
Lui dit : « Consolez-vous, c’est ainsi qu’est le monde !
« Si, par le Dieu qui règle l’avenir,
Dans les conseils d’un roi votre place est marquée,
Des oiseaux plus gourmands viendront vous assaillir ;
Et vous n’oublîrez pas que, pour les retenir,
Il faut toujours leur donner la becquée. »