Taisez-vous ! taisez-vous !
Non, ce secours suprême
Qu’on ne refuse pas au coupable lui-même !…
Ce trésor du chrétien, ce baume du souffrant,
Le symbole dévie aux lèvres du mourant,
La consolation que le juge rigide
Accorde à l’assassin, au traître, au parricide,…
On me l’enlève à moi ! Dans ce funeste lieu.
Depuis plus de deux ans je vis loin de mon Dieu !
Par lui ! par lui ! Pour moi !
Contre un tel anathème
Parfois on se révolte, on maudit, on blasphème…
Pas un seul prêtre à qui demander mon pardon !
Comme les réprouvés, en proie à l’abandon,
En proie à mes péchés, je meurs ensevelie
Avec la faim, l’effroi, la honte, la folie !
C’en est trop ! c’en est trop !
Quel cri parti du cœur !
(Elle s’approche du siège où est tombée Agnès.)
Des larmes !… des sanglots !… Mais c’est donc une sœur