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DISCOURS


DE M. OCTAVE FEUILLET


prononcé dans la séance publique du 26 mars 1863, en venant prendre seance à la place de m. scribe.




Messieurs,

Je reçois ici, jeune encore et avec des titres bien modestes, une distinction qui, dans ce grand pays, réserve un dernier éclat aux existences les mieux remplies, aux travaux les plus éminents, aux mérites les plus consacrés. Pour ne pas me sentir comme embarrassé d’un tel honneur, pour ne pas fléchir sous le poids de cette couronne que je tiens de votre bienveillance plus encore que de votre justice, j’ai besoin de la partager avec ceux qui, plus dignes, mais moins heureux, semblent me l’avoir préparée : avec cette phalange d’écri-