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Page:Achard - Envers et contre tous, Lévy frères, 1874.djvu/10

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ns les personnages qui figurent dans la première partie de ce récit, et que nous les suivrons dans leurs nouvelles aventures parmi les intrigues et les combats, ceux-là conduits par leurs rancunes et leur haine, ceux-ci par leur dévouement et leur amour. C’est donc avec Mlle de Souvigny et Mlle de Pardaillan, le comte de Pappenheim et le comte de Tilly, Jean de Werth et Mathéus Orlscopp, Mme la baronne d’Igomer et Marguerite, Magnus et Carquefou, Armand-Louis et Renaud, que nous allons de nouveau battre la campagne des rives de la Baltique aux champs de Lutzen, heurtant des villes et des châteaux, chemin faisant.

On se souvient sans doute que M. de la Guerche et M. de Chaufontaine, lancés à la poursuite de leurs fiancées, Adrienne de Souvigny et Diane de Pardaillan, avaient poussé leurs chevaux vers le camp du roi de Suède, auprès de qui ils espéraient trouver aide et protection.

Gustave-Adolphe était alors avec quelques milliers d’hommes dans les environs de Potsdam, où il s’efforçait, par les remontrances les plus éloquentes, appuyées de diverses pièces d’artillerie braquées contre la ville, de détourner son beau-père, l’électeur de Brandebourg, de l’alliance de Ferdinand. Il y avait pour lui une importance extrême à ne pas laisser, entre l’armée qu’il se proposait de conduire au cœur de l’Allemagne, et les rivages de la Suède, une province hostile dont les places fortes, en cas de revers, pussent mettre obstacle à son retour.

Les remontrances non plus que les plaidoyers de Gustave-Adolphe en faveur des princes protestants d’Allemagne, menacés dans leur indépendance par la puissante Maison de Habsbourg, n’avaient de prise sur le cœur astucieux de Georges Guillaume ; mais les pièces d’artillerie produisaient une meilleure et plus profonde impression sur son esprit.