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XXX

À TOUTE OUTRANCE

M. de la Guerche, qui observait l’ennemi, réunit les dragons autour de lui.

— Monsieur de Saint-Paer, dit-il, vous allez prendre cent hommes avec vous et pousserez droit jusqu’à l’extrémité du défilé. Peut-être, et c’est mon espoir, trouverez-vous les Suédois de l’autre côté de la montagne. Alors Mlle de Pardaillan et Mlle de Souvigny seront sauvées. M. de Chaufontaine et moi, avec M. de Voiras et M. de Collonges, nous soutiendrons le choc des Impériaux. Cinquante hommes suffiront pour garder ce passage.

— Que ne restez-vous auprès de Mlle de Souvigny et de Mlle de Pardaillan vous-même ? s’écria M. de Saint-Paer. À nous de combattre, à vous de les sauver !

— Si les Suédois ne sont pas derrière la montagne, votre mission ne sera-t-elle pas la plus périlleuse ? C’est avec l’épée qu’il faudra vous frayer un passage jusqu’à eux.

M. de Saint-Paer allait répliquer.

— Ne m’avez-vous pas choisi librement pour votre chef ? reprit Armand.

— Oui.