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« Une demoiselle veillera sur le pain qui se fait dans la maison, le blanc et le noir, et tâchera de le faire faire à propos ; tous les quinze jours au moins on me rendra compte de la farine. Il en sera de même du bois, du pigeonnier, de la chambre à fruits, du jardin d’hiver, etc. Tout cela peut se faire sans peine, sans beaucoup de tems, et par manière de conversation d’elles à moi. »


Oui, mais, dira quelque jeune lectrice, tout cela est bien sévère pour des enfants de 14 et 15 ans. Aura-t-on le temps d’être jeune en ayant tant à penser, de rechercher les plaisirs généralement goûtés à cet âge ? Patience, ce chapitre-là n’est pas oublié non plus, nous y arrivons.


« Ce que je recommande particulièrement à ces demoiselles, c’est de penser à leurs plaisirs, et à se divertir tant qu’elles pourront. Je leur conseille beaucoup de ne pas courir après une société. Elles peuvent tout de même se faire des amies, en avoir quelques-unes le dimanche, se pourvoir d’un goûter qui n’inquiète point les domes-