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cette aimable maison. Vos parens sont dignes de vous, et vous êtes dignes de vos parens. Rien n’est plus rare que cet assortiment-là. C’est surtout dans les maisons élégantes qu’on le trouve le moins…

« …… Au reste mon papier s’en va et je n’ai rien dit de Rosalie.

« Voici donc ce que je lui adresse :

On doit fêter certaine Rosalie
Qu’heureusement je vis et j’entendis.
Elle est aimable, elle est de plus jolie,
Coup d’œil flatteur, propos fins et polis,
Aimant par choix, quoique toujours chérie,
Sentimens vifs, mais jamais étourdis.
À la prudence alliant la saillie :
La fille enfin des maîtres du logis.
Mais abrégeons : Toute pleine de vie
Près de Genève elle est en paradis
Ah ! Dieu fit moins pour Sainte Rosalie.


« Cela ne vaut rien et sent tout à fait la muse en carrosse de louage. N’importe, j’obéis et j’écris. »


La Sainte Rosalie tombe sur le 3 septembre. Cette date nous donne celle de cette lettre. Quant aux vers, dont M. Servan fait lui-même le procès, nous ne les citons