Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 2 —

La mère de Rosalie était cette Charlotte Pictet à laquelle M. Lucien Perey a emprunté bien des lettres dans sa Vie intime de Voltaire.

Elle habitait avec ses parents la belle propriété de St-Jean, qui domine la jonction de l’Arve avec le Rhône, en aval de Genève. M. L. Perey a raconté déjà comment les Pictet de St-Jean voisinaient familièrement avec l’illustre philosophe, et les papiers de Rosalie et de sa famille, ont fourni à l’aimable biographe beaucoup de détails sur ce qui se passait aux Délices, et à Ferney.

On sait qu’au début de son séjour dans notre pays, Voltaire habita en été Les Délices près Genève, en hiver tantôt Monrion, près Lausanne, tantôt cette ville-même, au faubourg du Petit-Chêne.

À Lausanne comme à Genève, Voltaire avait trouvé une société très aimable et lettrée, toute disposée à jouer ses tragédies. Ses principaux acteurs se recrutèrent parmi la famille de Constant, et c’est ici que nous rencontrons Samuel, qui deviendra le père de Rosalie.

Samuel était le cinquième fils du général