pris de ce que nous lui disions. Nous nous retirâmes à quatre heures du matin fort enchantées de ce que nous avions vu. »
« Nous ne sommes point sorties les deux jours suivans et le 21 seulement pour passer la soirée chez M. Des Barris. Le 22, nous sommes allées à la comédie italienne où l’on jouait Julie et les Racoleurs, et où l’on dansa de jolis ballets très gais.
« Le 23, nous prîmes une remise pour aller à Vincennes ; on voit d’abord en y arrivant le Donjon dont on a fait depuis fort longtems une prison d’État. C’est un séjour affreux. Tout près de là est le nouveau château qu’a fait bâtir Mazarin et où Louis XV a passé les premières années de sa minorité…
« En revenant à Paris, nous allâmes voir la manufacture des glaces qui est dans le faubourg St-Antoine et un magasin d’ébéniste fameux par les belles choses qu’il renferme. C’est celui d’Héricourt. Nous y vîmes quantité de meubles tous plus jolis les uns que les autres : des chiffonnières, de petits cabarets, de petits secrétaires, etc., etc. On aurait eu envie de