Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/103

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née une lettre dattée[1] du 2 du même mois dans laquelle on me faisait une description charmante de votre pays. Ce qui m’a le plus intéressé est le caractère de la personne qui me la écritte, mais, par une modestie qui a peu d’exemples elle n’a pas jugé à propos de s’y nommer. Quoique je reçoive un grand nombre de lettres et que je sois souvent dans l’impossibilité d’y répondre, celle-ci m’a paru si intérressante que j’ai fait tout ce qui dépendait de moi pour en découvrir l’auteur. J’ai fait insérer dans le Journal de Lauzanne une réponse anonyme et fort courte pous engager la personne qui sait si bien parler au cœur à m’envoyer son adresse, mais je n’ai point réussi. À la vérité, elle me donnait des renseignements qu’elle croiait suffisans pour m’engager à entreprendre le voyage de Lauzanne, mais il me fallait des motifs plus déterminans pour quitté mes amis et mes travaux. Il n’est pas besoin d’aller en Suisse pour admirer la na-

  1. Orthographe conservée : nous respectons toujours l’orthographe des lettres et journaux que nous citons. Nous avons seulement cru bien faire de remplacer partout les ois par ais.